Cyclistes : ce qu’il faut faire et ne pas faire pour votre sécurité à la nuit tombée

Avec le changement d’heure, les usagers vulnérables de la route sont moins visibles, d’autant plus lors des pics de circulation. Le 26 octobre dernier, le gouvernement a donc publié un communiqué rappelant qu’avec la baisse de luminosité, les accidents impliquant des trottinettes, piétons et cyclistes étaient à la hausse.

Code de la route, équipements de sécurité, La Nouvelle République fait le point sur ce qui est obligatoire et sur ce qui est recommandé.

Quelles sont les obligations, quelles sont les recommandations ?

D’après le Code de la route, les cyclistes majeurs ont l’obligation d’être équipés d’un avertisseur sonore de deux freins fonctionnels, ainsi que de dispositifs rétroréfléchissants et feux à l’avant (blanc) à l’arrière (rouges). Sur les roues et les pédales, les plaquettes réfléchissantes doivent être oranges.

Le gilet jaune est obligatoire hors agglomération, mais conseillé dans toutes les situations. Les défauts d’éclairages vous exposent à une amende de 11 euros, quant au défaut de freinage, l’amende s’élève à 68 euros.

Quant à eux, le casque, le rétroviseur et l’écarteur de danger (bras de couleur orangée qu’on peut installer à l’arrière de son vélo) sont recommandés mais non obligatoires.

Les casques audios, oreillettes et écouteurs sont interdits, tout autant que le téléphone tenu en main. En cas de non-respect de ces règles, vous vous exposez à une amende de 135 euros.

Aussi, il ne faut pas oublier les règles de bases de la circulation cycliste. Comme signaler un changement de voie avec son bras, ne pas circuler sur les trottoirs ou encore respecter la priorité des zones de rencontres.

Une forte hausse des accidents entre octobre et novembre

D’après l’ONISR, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, entre octobre et novembre, les accidents impliquant des piétons augmentent de 42 %.

L’observatoire rappelle donc l’importance de se rendre visible pour éviter au maximum les collisions.

Si on se penche sur les deux roues, la mortalité des accidents a augmenté de 21 % en 2021 par rapport à 2019 selon l’ONISR.

Comment comprendre ces chiffres ?

La hausse des accidents impliquant des cyclistes est bien réelle, cependant elle est en partie explicable par une augmentation depuis quelques années de l’utilisation des mobilités individuelles douces, surtout pour les trajets en agglomération. Le prix de l’essence, la prise de conscience écologique et l’explosion des vélos électriques y sont pour quelque chose.

Aussi, en se penchant sur les suivis mensuels de l’ONISR, il n’y a pas d’augmentation significative des accidents mortels de cyclistes entre octobre et novembre sur ces trois dernières années.

En outre, de 2011 à 2020, toujours selon l’ONISR, 17 % des accidents mortels impliquant un vélo ont eu lieu de nuit, contre 43 % pour les piétons.

Pour résumer, l’insécurité routière de tous les usagers confondus augmente en hiver, d’où l’importance d’être bien équipé et visible lors de vos déplacements.