L’automne est sans doute l’une des plus belles saisons pour enfourcher son vélo. Les routes se parent de couleurs flamboyantes, l’air se fait plus vif et les paysages invitent à l’évasion. Mais cette période, aussi agréable soit-elle, impose une vigilance accrue : sols glissants, journées écourtées et météo capricieuse mettent les cyclistes à l’épreuve. Voici quelques conseils essentiels pour pédaler en toute sérénité.
Sols mouillés : attention aux pièges de la route
Feuilles mortes, pluie ou brouillard transforment l’asphalte en véritable patinoire. Les distances de freinage s’allongent : mieux vaut anticiper et réduire sa vitesse, en particulier dans les virages. Les plaques métalliques, les pavés ou les marquages au sol deviennent dangereux par temps humide. Un seul mot d’ordre : douceur dans les trajectoires et freinages. Vérifiez aussi l’état de vos pneus et, si besoin, optez pour des modèles offrant une meilleure adhérence.
Voir et surtout être vu
À l’automne, la lumière décline rapidement et il n’est pas rare de terminer sa sortie à la tombée du jour. Un bon éclairage est donc indispensable et obligatoire à la tombée de la nuit et par temps de brouillard : feu blanc à l’avant, feu rouge à l’arrière, sans oublier les catadioptres sur les roues, les pédales et l’arrière du vélo. Côté équipement, le gilet haute visibilité reste le meilleur allié, également obligatoire la nuit surtout par temps de brouillard ou de pluie.
Bien se vêtir pour rester visible et protégé
Privilégiez des vêtements clairs, respirants et superposables pour vous adapter aux variations de température. Les accessoires font la différence : gants pour protéger du froid, sur-chaussures imperméables pour garder les pieds au sec, et lunettes pour se prémunir des projections.
Un vélo entretenu, gage de sécurité
Un deux-roues bien préparé est un cycliste rassuré. Freins en parfait état, chaîne propre et lubrifiée, transmission soignée : l’humidité et les débris de saison imposent un entretien plus fréquent. N’oubliez pas non plus les équipements obligatoires : sonnette, catadioptres et éclairages fonctionnels.
Distances de sécurité et conduite en groupe
Sur route mouillée, l’espace est votre meilleur allié : gardez au moins deux à trois mètres avec le cyco qui vous précède, davantage encore en descente. En peloton, roulez légèrement décalé pour mieux voir et réagir. La communication reste primordiale : main tendue pour indiquer un changement de direction, bras baissé pour signaler un obstacle, bras levé pour annoncer un arrêt. Les appels vocaux — “À gauche !”, “Obstacle !”, “On ralentit !” « stop ! »— complètent efficacement ces gestes et doivent être relayés jusqu’au dernier du groupe.
Rappel du Code de la route
Rouler sans éclairage ni catadioptres peut coûter 11 € par élément manquant. L’absence de gilet rétro-réfléchissant hors agglomération, la nuit ou par mauvaise visibilité, entraîne une amende de 35 €. Plus sévère encore : 135 € pour l’usage d’écouteurs ou de téléphone en main. Mais au-delà du risque financier, c’est surtout votre sécurité — et celle des autres — qui est en jeu.
Conclusion.
À vélo, l’automne rime avec prudence. Anticiper, rester visible, porter les bons vêtements, entretenir son matériel, respecter les distances et communiquer clairement en groupe : autant de réflexes simples pour profiter pleinement de la saison sans compromettre sa sécurité.
Texte : Joseph POIRIER
Image IA