Article publié sur weelz.ouest-france.fr le dimanche 02 février 2025 à 05h00 et mis à jour le lundi 03 février 2025.
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De l’aire de bivouac au gite d’étape en passant par le camping, le site RandoCamping entend faciliter la vie du voyageur à vélo en France. En mars 2024, nous vous présentions ce service développé par Brunaud Devillard, informaticien à la retraite. Depuis, l’homme a eu le temps de peaufiner sa plateforme. Il présente une version 1.0, avec de nouvelles fonctionnalités. Et tout ça est gratuit. On fait le tour avec vous.
RandoCamping : le site pensé par un voyageur à vélo, pour les voyageurs à vélo

Lancé en phase bêta l’an dernier, RandoCamping ambitionne de devenir la référence pour les cyclo-voyageurs en quête d’un hébergement adapté. Qu’entend-on par « adapté » ? Si vous avez déjà voyagé à vélo en autonomie, avec votre propre tente, vous le savez ; il y a camping et camping. Certains tiennent plus de l’hôtellerie de luxe, avec complexe aquatique et salle de cinéma (hashtag Fiesta boom boom). Les emplacements pour cyclotouristes y sont souvent relégués en fond de terrain, lorsqu’ils existent encore.
C’est partant de ce constat que Brunaud, lui aussi voyageur à vélo, a voulu lancer sa propre plateforme. Un site web répertoriant sur le sol hexagonal tous les campings répondant aux critères de celles et ceux qui voyagent à vélo. Toutefois, rassurez-vous, il n’y en a pas que pour les campeurs purs et durs.
Malgré son nom, RandoCamping répertorie également les aires de bivouac, les gîtes d’étape et les établissements labellisés Accueil Vélo. Vous pouvez aussi trouver les campings disposant sur place de cabanes (comme celles-ci) et autres tentes toilées.
« Ce filtre sera encore plus efficace une fois que les utilisateurs signaleront, au fur et à mesure, les lieux disposant de ces cabanes.« , précise Brunaud. L’auteur indique avoir collaboré avec des entreprises comme La Cabanerie et Hello Cabanes.
Des filtres et des avis pour mieux choisir
Avec le passage en version 1.0, son créateur Brunaud Devillard ajoute plusieurs fonctionnalités : filtres affinés, espace personnel, gestion d’itinéraires et mode hors ligne. Les voyageurs à vélo qui misent sur le camping savent que tous les terrains ne se valent pas.
RandoCamping améliore son système de filtres, permettant désormais d’afficher uniquement les campings municipaux, ceux disposant de cabanes, ou encore les hébergements recommandés par la communauté. Car l’outil se veut aussi collaboratif.
L’ajout des avis d’utilisateurs donne une dimension participative, un élément clé pour affiner le choix d’un lieu où poser sa tente. Un bon point pour éviter les mauvaises surprises. Encore faut-il que la communauté joue le jeu et alimente régulièrement la base de données avec des retours d’expérience pertinents.
Une gestion des itinéraires plus poussée
RandoCamping ne se contente plus d’être un simple répertoire d’hébergements. La version 1.0 intègre des outils de gestion d’itinéraires, avec création et modification de traces GPX, calcul automatique de parcours via BRouter ou OpenRoute Service, et export des fichiers pour une utilisation sur d’autres plateformes.
L’ajout du suivi GPS en temps réel apporte un petit plus pour ceux qui veulent garder un œil sur leur progression sans jongler entre plusieurs applications. Pas sûr que cette fonctionnalité soit assez fluide et précise pour rivaliser avec les solutions existantes comme Komoot ou Ride with GPS.
Un mode hors ligne et une installation en PWA
Pour les voyageurs à vélo qui traversent des zones mal couvertes, RandoCamping devient une Progressive Web App (PWA). Concrètement, le site peut être installé sur smartphone et utilisé même sans connexion, à condition d’avoir préalablement consulté les données. Un atout indéniable pour ceux qui roulent en autonomie.

Avec cette version 1.0, RandoCamping monte en gamme. L’outil devient plus complet et se positionne comme une alternative aux plateformes existantes. Et tout cela gratuitement (faut-il s’attendre à d’autres évolutions futures avec un modèle économique à venir ?). Dans tous les cas, son succès dépendra de sa capacité à fédérer une communauté active et à garantir une base de données fiable et à jour. Mais celle-ci semble déjà bien remplie.
Auteur de l’article : Arnaud Paillard
