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Les états généraux du sport féminin (EGSF)du 18 au 20 janvier au CREPS de Bourges organisés par la ville de Bourges en collaboration avec le journal «Les Sportives».
3 jours de conférences et débats animés par Aurélie Bresson, fondatrice et directrice du magazine «Les Sportives»
  • .Ouverture des EGSF en visioconférenceavec Mme Amélie OUDEA-CASTERA, Ministre des sports et des jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024
  • Intervention deMmeBrigitte HENRIQUES, présidente du CNOSF.

Les femmes dans les instances dirigeantes sont souvent absentes, seulement 20 sont présidentes sur 117 fédérations et peu le sont également dans les comités régionaux, départementaux ou clubs d’où la nécessité de la loi sur la parité dans les comités directeurs, seule façon de faire évoluer les choses avec la limitation du renouvellement des mandats, en espérant pouvoir abolir cette loi dans 10 ou 20 ans!

Lors des jeux olympiques de Paris 2024, il devrait y avoir la parité hommes/femmes au niveau des athlètes mais aussi lors des retransmissions télévisuelles surtout aux heures de grandes écoutes sur les chaînes publiques.

Deux grandes premières aux J.O.!

Un progrès pharaonique depuis 1912 où Pierre de Coubertin affirmait «impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte» la participation des femmes aux J.O. ou en 1939 où il aurait ajouté «le véritable héros olympique est, à mes yeux, l’adulte mâle individuel…» ou encore depuis qu’Alice Milliat a organisé les «jeux mondiaux féminins» en 1922 après avoir essuyé un refus d’intégrer des épreuves féminines aux jeux.

Il ne faut pas pour autant oublier toutes ces femmes privées de toute liberté et interdites de pratique sportive.

S’en est suivi une table ronde avec :

  • Paoline Ekambi, ancienne basketteuse,
  • Magali Tezenas, directrice de Sporsora (marketing, sponsoring …),
  • Eric Florand , fondateur de la fondation
  • Alice Milliat,
  • Agnès Saint-Gès, présidente du Tango basket Bourges,
  • et Bruno Bini, ancien sélectionneur des équipes féminines de football.

Le 2ème jour, Anaïs Bohuon, historienne du sport et spécialiste du genre, nous a retracé l’histoire du sport féminin depuis plus d’un siècle.

Elle a également développé les gros problèmes rencontrés par les athlètes féminines qui ont des taux de testostérones très élevés naturellement, des chromosomes XY … ou qui sont transgenre, les contrôles sexistes qu’elles ont du supporter (ou supportent encore parfois)•Ensuite différentes conférences sur la maternité chez les athlètes de haut niveau (AHN), sur l’impact des cycles menstruels sur les performances sportives des femmes, tout cela argumenté par de nombreuses études scientifiques.

Un temps consacré à «l’éducation à l’égalité», les différences imposées dès le plus jeune âge.

  • Les robes portées par les petites filles seraient un frein à leur intégration dans certaines activités physiques.
  • Les cours de récréation sont encore souvent scindées en deux parties très inégales: une pour les garçons pour jouer au foot et une beaucoup plus petites pour les filles, même si on trouve de plus en plus de cours aménagées pour des jeux mixtes,

il y a encore du travail à faire!

Dans la plupart des clubs sportifs (et fédérations) il n’y a pas de possibilité d’entrainements mixtes et encore moins de compétitions dès le plus jeune âge …

Le dernier jour, conférence animée par Joëlle Montlouis et Patricia Moyersoen, avocate en droit du sport et avocate de clubs sportifs, de sportifs professionnels et de fédérations nationales et internationales

  • Intervention de Nicolas Lovera, co-fondateur de Playgones, société qui propose aux collectivités des solutions pour «rendre l’espace public attractif et sportif pour tous et toutes».

Sa société étudie et réalise la création de city-parks adaptés à tous et en accès libre dans les villes. Des études ont démontré qu’avec des city-parksclassiques (et parfois fort onéreux pour les collectivités), ces structures aujourd’hui ne sont utilisées pratiquement que par des hommes (95% des utilisateurs).

Ses études sont basées sur l’adaptation de ces lieux pour les rendre plus accessibles aux jeunes femmes (éclairage pour la sécurité, toilettes pour le confort, …) et à tout public en y incluant des coins repos, détente, lecture … la mise en accès libre d’accessoires indispensables à la pratique sportive mais pas toujours possédés par tous (ex.: distributeur de ballon de basket avec une application sur smartphone comme on en trouve pour les trottinettes …)

  • Intervention de Caroline Angelini, agent d’images pour quelques AHN qu’elle coache dans leurs relations avec la presse et qu’elle met en avant comme c’est fait pour les hommes.

 

  • Mini conférence de Mejdaline Mhiri, journaliste sportive, co-fondatrice de l’association des femmes journalistes sportives, rédactrice en cheffe du magazine «Les Sportives», sur les difficultés rencontrées (atteintes sexistes ou sexuelles) pour se faire une place dans ce monde réservé traditionnellement et presque encore uniquement aux hommes (elles ne sont qu’environ 250 à avoir une carte de journaliste sportif en France)

 

  • Clôture des EGSF par MmeIsabelle Rome, Ministre déléguée auprès de la première ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances, entourée de Mr le Préfet du Cher, Mr le Recteur d’académie, Mr François Bonneau président de la région CVL, Mr Raymond Oury président du CDOS 18, Mr Yann Galut maire de Bourges, MR Renaud Mettre adjoint aux sports de la ville de Bourges et … Mme Magali Bessard, adjointe à la santé et à l’égalité homme/femme à la ville de Bourges et conseillère régionale déléguée à l’égalité homme/femme.

 

Encore beaucoup de chemin à parcourir pour arriver à la parité dans les postes à responsabilités quand on voit ce panel d’officiels lors de cette cérémonie!

Danielle Rault

Vice-Présidente

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